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445ème BG |
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700ème BG |
B-24J-125-CO - N°
42-110021 445e BG -700e
BS MACR 4057
Cet article a été
rédigé sur base des documents suivants :
- E&E Reports #2067,
#2086 #,2118, #2191-
- MACR 4057 - KU 1508 - KU 719 A -
- 445e Bomb Group
Website -
- Aviation Archaeological
Investigation & Research -
- Accidentreport.com -
- Interview de Nicholas VARGO (mécanicien de bord) par
T.Swope du Veterans History Project.-
Le 12 avril 1944, 455
bombardiers lourds décollèrent de leurs bases anglaises pour aller bombarder
différents objectifs en Allemagne. Mais les conditions météorologiques très
défavorables causèrent d’importants problèmes dans l’assemblage des formations
et la mission dut être supprimée. Cependant les bombardiers le la 2e
Air Division ne furent rappelés que lorsqu’ils eurent atteint la frontière
allemande. C’est là qu’ils furent attaqués par des chasseurs ennemis et cinq
B-24 du 445e Bomb Group furent abattus.
Un de ceux-ci, le
B-24 42-110021, s’écrasa dans nos Ardennes après que l’équipage ait sauté en
parachute.
Equipage du B-24 41-110021:
Pilote
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1Lt
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Herbert W. SCHULTZ
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PG
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Co-pilote
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2Lt
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Robert M. OWEN
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PG
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Navigateur
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2Lt
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Thayne W. TOMPKINS
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PG
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Bombardier
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2Lt
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Eugene J. STEPKO
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PG
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Mécanicien
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T/Sgt
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Nicolas S. VARGO
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PG
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Radio
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T/Sgt
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John E. BROCCO
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PG
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Mitrailleur ventral
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S/Sgt
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Robert H. MURRAY
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EVD
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Mitrailleur latéral
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S/Sgt
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John C. COLEMAN
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EVD puis PG
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Mitrailleur latéral
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S/Sgt
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Herbert TOLLIVER
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EVD
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Mitrailleur arrière
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S/Sgt
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Harold R. KANAS
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EVD
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Le rapport allemand allemand KU 1508, signale la chute d’un Liberator le
12 avril 1944
« à 11km au nord de
Neufchateau (Wideumont,) 52
km à l’est de Charleville » en précisant qu’il y avait « 10 fugitifs ».
Quatre hommes d’équipage furent pourtant capturés rapidement :
- Herbert W. SCHULTZ a été
capturé le 12 avril 1944 vers 14h00 près de Grand-Halleux, il était en
uniforme.
Il fut transféré rapidement vers un camp de prisonniers.
- Robert M. OWEN a été
capturé le 12 avril 1944 vers 14h00 près de Grand-Halleux, il était en uniforme.
Il raconte « qu’il a eu
une jambe cassée sautant de l’avion qui était en feu ».
- John E. BROCCO a été capturé, mais nous ne disposons
d’aucune précision concernant le lieu et
l’heure.
Au moment de quitter l’avion, il a été touché à une jambe par les tirs
d’un chasseur ennemi et il fallut amputer cette jambe.
- Nicolas S. VARGO a été
capturé le 12 avril 1944 vers 20h30 dans les bois de Grand-Halleux, il portait
des vêtements civils. Il fut blessé par un éclat de shrapnel.
Voici quelques extraits de son interview:
« Nous fûmes attaqués par
des chasseurs. Nous avons dû être touchés aux ailerons et nous quittâmes la
formation en amorçant une descente.
Nous étions aux environs de 25000 pieds
quand le signal d’évacuation fut donné. Les gars de l’arrière sautèrent les
premiers.
J’étais dans la tourelle
supérieure et le radio (John Brocco) me tira par la jambe en me disant de
venir. Nous descendîmes vers la soute à bombes pour nous préparer à sauter.
Cependant, le pilote et le
co-pilote étaient toujours à leur poste et ils réussirent finalement à
stabiliser l’avion. Je regardai John et nous remontâmes à notre poste.
A ce moment, deux chasseurs
ennemis venaient vers nous, pensant apparemment que nous étions morts. J’ouvris
le feu et je pense que je les ai touchés tous les deux, mais comme j’étais dans
la tourelle, supérieure je ne pus pas les voir descendre et je ne connus pas
leur sort.
Finalement, Brocco vint me
rechercher et nous redescendîmes vers la soute à bombes. Nous étions prêts à
sauter quand un autre chasseur arriva par en dessous et ouvrit le feu.
John reçut un coup direct juste
au-dessus de la jambe, j’étais juste à côté de lui et je reçus un éclat de shrapnel. Le réservoir d’essence
situé au-dessus de nous fut touché et une grosse explosion me projeta hors de
l’avion.
Je ne me souviens pas d’avoir
sauté, l’avion a explosé. Je fis cependant un bon atterrissage, j’étais brûlé
au visage et je ne savais pas où j’étais ».
Nicholas Vargo fut immédiatement aidé par des civils qui lui dirent
qu’il était en Belgique et ils le conduisirent à l’abri dans les bois. On lui
fournit des vêtements civils et on lui
prodigua les premiers soins au visage.
Il discutait avec ses sauveurs quand soudain il aperçut des allemands
qui le recherchaient. Il s’enfuit en compagnie de deux belges mais ils
rencontrèrent une autre patrouille allemande et c’est ainsi qu’il fut capturé.
Il fut conduit à l’hôpital de Bruxelles-St Gilles où il rencontra ses deux
équipiers blessés : J. Brocco et R. Owen.
Après la capture de ces quatre premiers
hommes, les allemands pensaient que leur bombardier était tombé au sud de
Malmédy, comme en témoigne le rapport allemand
KU 719 A dont
voici un extrait daté du 16 avril 1944 :
Après la capture des prisonniers de guerre
dont le nom figure ci-dessus, nous avons appris que les aviateurs suivants
appartiennent au même équipage et sont probablement toujours en liberté :
Lt. Stepko
Lt. Dopkins
Sgt C Cooleman
S/Sgt Kanas
S/Sgt Murray
S/Sgt Tollivey
(Remarque:
certains noms sont mal orthographiés)
Il est supposé que l’avion auquel appartient
cet équipage a été abattu sur le sol allemand, probablement au sud de Malmédy.
Mais il est possible (encore que cette supposition semble très improbable) que ces
hommes soient des membres de l’équipage d’un Liberator abattu le 12 avril 1944
près de Wideumont, à 11 km au nord de
Neufchateau (52 km à l’est de
Charleville) et dont l’équipage est toujours en liberté.
Remarque : Il apparaît que des
B-24 ont effectivement été attaqués et endommagés dans la région de Malmédy,
mais nous n’avons trouvé aucune information concernant un B-24 qui se serait
écrasé aux environs de cette localité à la date du 12 avril 1944.
Deux hommes furent capturés le 28 avril 1944 à Liège en compagnie de
« brigands » :
- Eugene J. STEPKO
- Thayne W. TOMPKINS
Nous n’avons pas de précision concernant leur lieu d’atterrissage en
parachute.
Des quatre équipiers restants, trois ont réussi à échapper aux
allemands jusqu’à la libération, le quatrième a été capturé au mois de juillet.
- Robert H. MURRAY (Extraits du
rapport d’évasion E&E 2191)
« Nous franchissions la frontière allemande quand nous fûmes
attaqués par des chasseurs allemands. Notre avion fut touché et nous quittâmes
la formation. Le pilote donna l’ordre d’évacuation, je fus le quatrième à
sauter de l’avion.
J’ai atterri dans la cour d’une école au voisinage de La Gleize, en
Belgique. Il me sembla que les belges m’attendaient. Un garçon de 16 ans
déboucla mon parachute et prit mes autres équipements. Deux prêtres se
trouvaient dans la foule autour de moi, ils m’emmenèrent dans un endroit qu’ils
avaient marqué sur une carte. Là, je rencontrai quelques belges qui me
cachèrent dans un bois. On me donna des vêtements civils et je fus emmené dans
une ferme où j’ai rencontré le S/Sgt Kanas. Plus tard, Tolliver et Coleman
furent amenés dans la même ferme. A partir de là, mon séjour fut organisé. »
Robert Murray termina son séjour
clandestin dans la région liégeoise où il fut libéré par les américains.
Dans le MACR, Robert Murray indique que le pilote a donné l’ordre
d’évacuation lors de l’attaque par les chasseurs ennemis. Il précise aussi
qu’il n’a pas vu de feu.
- Harold R. KANAS (Extraits du rapport
d’évasion E&E 2118)
« Dès mon atterrissage, un jeune belge me conduisit dans un hangar
où trois autres de ses copains me donnèrent des habits civils. Je fus alors
conduit en voiture dans une maison où je rencontrai trois autres membres de mon
équipage. Un de ceux-ci fut capturé trois mois plus tard. Je fus aidé jusqu’à
ma rencontre avec les américains à Liège en septembre ».
Dans le MACR, Harold Kanas indique
qu’il a atterri à Rahier. Il précise
qu’il n’a pas vu d’incendie dans l’avion et qu’il n’a rien vu d’anormal.
- Herbert TOLLIVER (Rapport
d’évasion E&E 2086)
Ce rapport indique simplement que le sort de Herbert Tolliver fut
identique à celui de Harold Kanas.
Dans le MACR, Herbert Tolliver
dit qu’il ne sait pas ce qu’il y avait d’anormal au B-24 quand le pilote a
ordonné l’évacuation de l’appareil.
- John C. COLEMAN (Extraits du
rapport d’évasion E&E 2067)
« J’ai atterri à Rahier, en Belgique, le 12 avril 1944 vers 14h00.
Je fus conduit dans un bois pour la nuit puis dans une ferme où je rencontrai
les S/Sgt Murray et le Sgt Kanas. Nous allâmes à Stoumont pour deux jours, puis
à Florzé pour six semaines. Finalement, le 22 juillet 1944, les allemands me
capturèrent à 3 miles de Liège. Je fus emmené dans une prison dans laquelle
se trouvaient 400 à 500 civils. Je fus interrogé 6 fois avec des traitements de
toutes sortes. Les allemands voulaient connaître les noms de mes aidants, mais
je n’en donnai aucun.
Le 7 septembre les allemands entamèrent leur retraite. La prison fut
ouverte et nous rejoignîmes les américains ».
Dans le MACR, John Coleman ajoute
qu’il a séjourné un certain temps non seulement avec Rober Murray et Harold
Kanas, mais aussi avec Herbert Tolliver qu’il n’a pas cité dans le rapport d’évasion.
Les allemands ont finalement attribué l’équipage du 1Lt Schultz au B-24
de Wideumont ainsi que l’indique l’extrait suivant du rapport KU 1508:
REMARQUE :
Nous avons vu plus
haut que Nicholas Vargo parle d’explosion du B-24 et que Robert Owen signale qu’il
était en feu.
On peut donc se poser
la question suivante :
« Dans de telles conditions, comment ce B-24
a-t-il volé jusque Wideumont, à 53 km du
point de chute de l’équipage ?
Si cela est le cas, l’explosion était très faible et
juste suffisante pour éjecter un homme déjà prêt à sauter. Si l’avion était en
feu, celui-ci était vraiment peu important.»