Le
monument érigé à la mémoire de l’équipage se situe
Rue
de la State entre Wibrin et Wilogne
B-24H
- N° 42-7547 44e
BG - 67e
BS
MACR
2251
Le
29 janvier 1944, six B-24 du 67e
Bomb
Squadron décollèrent de leur base de Shipdham en Angleterre avec
d’autres bombardiers du 44e
Bomb Group pour une mission de bombardement à Francfort. Tous les
six atteignirent leur objectif et le bombardèrent, mais seulement
cinq avions rejoignirent leur base. Le B-24 42-7457 du Lt Pinder, qui
effectuait sa 10e
mission, ne revint malheureusement pas.
EQUIPAGE
|
Un
article très intéressant concernant ce B-24 peut se consulter à
l’adresse suivante:
Le
29 février du maquis de Harre et le crash d'un B-24 Liberator à
Wibrin le 29 janvier 1944 ...
www.eglise-romane-tohogne.be
› secu › maquis_harre_1944
Nous
publions ci-dessous quelques informations précisant certains détails
A.
Témoignage du 1Lt
Pinder :
Source
: «The Mighty
Eight at War» USAF Eight Air Force Bombers versus the Luftwaffe
1943-1945 - Martin W. Bowmann.
L’avion
devint incontrôlable. Je ne pus enclencher le pilote automatique, ce fut un essai sans espoir. Je me
rappelle qu’une aile était en feu et qu’au moins le moteur 4
était hors service. Notre B-24 commença à perdre de l’altitude
et du feu apparu dans la soute à bombes. Le co-pilote, Larry Grono,
sauta en parachute et fut fait prisonnier.
Le
2Lt Alvan Stubbs, le bombardier, fut tué dans la tourelle avant.
Milas Green, le mitrailleur latéral gauche, était en état de choc
après avoir été touché aux deux jambes par des projectiles de
20mm. Le S/Sgt Jack Robison, le mitrailleur latéral droit, poussa
Green par la trappe arrière et déclencha l’ouverture du
parachute. Il ne sauta pas lui-même car il a probablement donné son
parachute à Green. Robison fut tué dans l’avion de même que le
mitrailleur arrière, Bill Paxton, et le mitrailleur ventral, Robert
Laucamp. Donald Boomer, le navigateur, et Earl Hall, le mécanicien,
purent aussi être parachutés.
Source
: «44Th Bomb Group
Roll of Honor and Casualties» Compilé par Will Lundy - Edition
originale :1987 - Mis à jour et ré-édité en 2005.
J'ai
atterri dans les Ardennes, vers minuit ce soir-là, j'ai pris contact
avec la résistance belge avec laquelle j'ai passé six semaines, me
déplaçant d'une maison sûre à l'autre. Je ne pense pas avoir
rencontré de membres de l’équipage de Pinder, mais je ne peux pas
en être sûr car je ne les connaissais pas très bien. Le gars que
j'ai connu le mieux dans le Maquis était un sergent d’un équipage
américain nommé Shepard ou Sheppard. Je ne pense pas qu'il était
du 44e.
Je ne l’ai jamais demandé. Nous ne parlions pas beaucoup quand
nous étions avec les résistants parce que vous ne pouviez jamais
être sûr de la personne à laquelle vous parliez, car les allemands
avaient la mauvaise habitude d'essayer d’infiltrer les réseaux de
résistance avec des espions qui parlaient couramment l'anglais et
faisaient semblant d'être des américains abattus. A la mi-mars,
avec l'aide de la résistance, Shep et moi avons voyagé de Liège à
la frontière suisse près de Porrentruy, où à la dernière minute
une patrouille allemande nous a rattrapés à environ 800 mètres de
la liberté. J'ai passé 14 mois au Stalag Luft I.
C
. Suivant le
témoignage de Forrest Clark, le T/Sgt Abe Sofferman, tué lors des
combats dans le maquis, aurait pu éviter de partir en mission ce
jour-là.
Source
: Extraits de
l’article «A comrade’s last tribute» de William Gordon paru en
2001 dans le volume 40, numéro 4 de la Publication Officielle de la
«Second Air Division Association»
Clark
et Sofferman faisaient partie du 44th Bomb Group des U.S.Army Air
Forces, volant depuis l'Angleterre
dans le même B-24 Liberator. Les deux étaient des opérateurs radio
servant également comme mitrailleurs.
Lorsqu'un
autre avion partant bombarder un objectif allemand eut besoin d'un
radio-opérateur, Clark se porta volontaire, mais Sofferman, qui
était senior, fit prévaloir son grade et partit pour cette mission
afin d’augmenter son quota de missions. Il rejoignit donc
l’équipage du Lt Pinder.
«J’aurais
pu être à sa place lors de cette mission, raconte Clark, mais c’est
lui qui a été tué et moi qui ai survécu. Je ne puis oublier cet
incident qui me hante depuis lors. Maintenant, tout ce que je
souhaite est de payer ma dette et honorer Sofferman et le reste de
l’équipage. C’est pourquoi je désire me rendre en Belgique.»
C’est
ainsi que Forrest Clark vint effectivement en Belgique se recueillir
sur les lieux du drame. Il était accompagné, entre autres, d’un
frère d’Abe Sofferman, Marvin. Celui-ci avait été mitrailleur
sur un half-track de la 12e
Division Blindée du Général Patton et il avait combattu en
Ardenne. Il ne savait pas à l’époque qu’il était passé dans
la région où son frère avait été tué.
D.
Tout comme Abe Soffermann, le 1Lt Pinder avait un frère dans l’armée
: John, Joseph «Joe». Celui-ci était opérateur radio dans la 1ere
Division
d’Infanterie dénommée «Big Red One».
Le
1Lt Harold Pinder, à gauche, et son frère Joe
|
Joe
Pinder débarqua le 6 juin 1944 à Omaha Beach. Il se précipita vers
la plage avec de l’eau jusqu’à la taille. Il sauva sa radio
malgré ses blessures dues aux tirs ennemis. C’est après avoir
aidé à établir
les communications radio essentielles sur la plage qu’il fut tué
par un tir de mitrailleuse.
ll
fut décoré à titre posthume de la Médaille d’Honneur pour cette
action héroïque.
E.
Le 2Lt Boomer parle d’un américain nommé «Shepard ou Sheppard».
Il
s’agit probablement du T/Sgt Wendell Shepard, membre de l’équipage
du B-17
42-31040
du Capt Douglas Hoverkamp abattu le même jour près de Baclain.
Un
dénommé Sheppard (avec
2p) était aussi
membre de l’équipage du Capt Hoverkamp, c’était un 1Lt occupant
la fonction de navigateur. Le 1Lt Sheppard put réussir son évasion
avec l’aide du réseau Comète et il rejoignit l’Angleterre le 10
juin 1944.
F.
Dans l’article «Le 29 février du Maquis de Harre…» il est
indiqué que : GREEN
Milas L.S., sergent mitrailleur, Clyde, Caroline du Nord, enterré au
cimetière militaire de Neuville-en-Condroz.
C’est
en réalité le S/Sgt William Paxton qui repose dans ce cimetière,
parcelle A, rangée 12, tombe 10. Le Sgt Green, décédé en 1976,
est enterré au «Springvale Cemetery», Clinton, Caroline du Nord,
USA.