dimanche 28 février 2016

Crash d'un P38 à Chenogne le 26 décembre 1944

F-5E-3  - N°:  44-23703
10e Photo Rec. Group - 31e Photo Reco. Squadron

MACR: 11501

Sources: 34th PRS Dicing Mission - MACR 11501

Lors des combats autour de Bastogne, des photos aériennes du périmètre de défense furent prises avec satisfaction lors de plusieurs missions. Mais essayer de parachuter les photos développées à la garnison encerclée était tout autre chose à cause du barrage de flak ceinturant la ville. 

Le 26 décembre 1944, le Lt Albert Lanker décolla de la base A-94 (Conflans, France) pour larguer ces précieuses photos aux troupes assiégées. Malheureusement, il n’arriva jamais à l’endroit prévu pour le largage, il fut abattu par l’artillerie antiaérienne. Le rapport allemand J-3007 indique que le P-38 du Lt Lanker est tombé près de Chenogne.
Quelques heures après le Lt Lanker, c’est le Capt Roger Wolcott, du même 31e Photo Reco. Squadron, qui sera tué en tentant d’effectuer une mission on similaire. Il était aux commandes du F-5E  N° 44-23608.

Le Lt Lanker se distingua le 06 mai 1944 lors de la première « Dicing Mission » sur les plages françaises du futur débarquement. Voici quelques explications:

Les missions dangereuses n’étaient pas le domaine exclusif des pilotes et des équipages des  chasseurs et des bombardiers. Les pilotes de reconnaissance ont pris les mêmes risques et furent confrontés aux mêmes dangers que ceux rencontrés par leurs collègues des groupes de chasse ou de bombardement.
Un des meilleurs exemples de mission de reconnaissance dangereuse est celui des missions qui consistaient à survoler les côtes de France à très basse altitude afin de prendre toutes les photos pouvant être utiles à la préparation du débarquement. Les pilotes concernés les surnommèrent « Dicing Mission » car ils estimaient qu’ils « jouaient aux dés avec la mort » dans leurs avions désarmés. Ces pilotes volaient seuls, sans escorte, équipés de caméras en lieu et place de leurs armes de bord. En cas de contact avec l’ennemi, ils ne pouvaient compter que sur leurs qualités de pilotes et les caractéristiques de leurs avions pour éviter les problèmes.

Il n’était pas rare que des pilotes reviennent de ces missions avec des avions endommagés par un contact avec le sol plutôt qu’avec un ennemi. Lors d’une de ces missions, un pilote heurta un goéland qui se colla sur son pare-brise blindé. Il put heureusement rentrer à la base malgré la visibilité limitée.

C’est le Lt Albert Lanker, du 31e Photo Reco. Squadron du 10e Photo Reco. Group qui effectua la première « Dicing Mission » le 06 mai 1944, juste un mois avant le débarquement. Il décolla de la base de Chalgrove, survola Dungeness et franchit la Manche vers la côte française. A Berck-sur-Mer, il contourna une grande dune de sable et survola la plage en vol rasant. Durant ce vol, il rencontra 5 groupes de soldats allemands très surpris.
Il se dirigea droit sur eux pour les voir se disperser. Certains d’entre eux tirèrent sur lui au fusil, mais il ne fut pas atteint. Au retour, il ne passa qu’à 6 pieds au dessus de la falaise et rentra sain et sauf à la base. 

Les premières photos révélèrent que la dune de sable était un emplacement d’artillerie ennemie et d’autres emplacements de canons furent aussi identifiés dans les falaises. Les détails des obstacles disposés sur la plage étaient de meilleure qualité que celle espérée par les organisateurs du débarquement.

Cette mission fut tellement réussie que deux autres furent programmées pour le lendemain.
Au total, 11 « Dicing Missions » furent effectuées et permirent d’obtenir de superbes photographies de la côte française de Calais au Cap de la Hague.

Une des photos prises par le Lt Lanker.
 (Photo: Smithsonian National Air and Space Museum)

dimanche 31 janvier 2016

Crash d'un B17 au dessus de Marche le 29 décembre 1944

Le B-17 Ramp Rooster – (Photo 398e BG)
B-17G  -  N° 42-107188  “Ramp Rooster“  398e BG - 602e BS
MACR 11348
Le 29 décembre 1944, le 602e Bomb Squadron du 398e Bomb Group décollait de sa base de Nuthampstead, en Angleterre, pour une mission de bombardement
à Bingen, en Allemagne.
Au retour de cette mission le B-17G  42-107188 fut touché par la flak et abattu.

Témoignage du Lt Adolphe Huesgen, co-pilote du B-17 abattu :
« Au retour de notre mission sur Bingen, en Allemagne, le 29 décembre 1944, au passage de la ligne de front, le moteur #2 fut atteint par un coup direct de la flak. Le moteur prit feu, le systême hydraulique fut atteint et le liquide hydraulique fut pulvérisé dans tout le cockpit.
Le systême électrique fut touché aussi et il tomba en panne. Le feu prit aussi dans la soute à bombes. Nous essayâmes d’éteindre ce feu, mais nous ne réussîmes pas.

Nous abandonnâmes alors l’avion. Le mécanicien de bord eut le pied calé dans la trappe de sauvetage avant. Je le poussai dehors et je sortis après lui. Je dois m’être évanoui après avoir quitté l’avion. La chose suivante dont je me souviens est que j’étais en l’air et que je tombais. J’ouvris alors mon parachute. Je pus voir un parachute en dessous de moi, je pense que c’était celui du mécanicien. Je vis aussi deux parachutes au dessus de moi. Lorsque je fus assez près du sol, l’ennemi ouvrit le feu sur moi. Lorsque j’arrivai encore plus près du sol, je pus voir les hommes qui avaient tiré sur moi. Ils commencèrent à courir vers l’endroit où j’allais tomber. Quand finalement je touchai le sol, je ramassai mon parachute et je courus dans le sens opposé à celui des troupes ennemies.

Comme je commençai à courir, les troupes ennemies qui avaient couru vers mon lieu d’atterrissage sortirent des bois et commencèrent à me tirer dessus. Après avoir couru durant environ 1 mile, je me suis couché dans un petit ruisseau durant environ deux heures.
Je repris alors ma route en direction du nord est. Je fus finalement récupéré par nos propres troupes dans un no man’s land à environ 500 pieds des lignes allemandes.

Je fus alors conduit au Quartier Général de la 89e Division d’infanterie. On me conduisit auprès d’un officier de l’Air Force qui reçut plus tard un rapport disant que 4 parachutistes avaient atterri derrière les lignes ennemies. 8 parachutes furent vus par les hommes de la ligne de front. Je discutai plus tard avec le mécanicien. Il avait vu notre bombardier, le Lt Leitner, celui-ci avait été le dernier à quitter le nez de l’avion et il avait dit au T/Sgt Peterson, le mécanicien, que tous les hommes qui étaient dans le nez avaient quitté l’avion. Le mécanicien avait la jambe cassée et le bombardier avait des lacérations mineures à la face et au front. »

Remarque : Le Lt Huesgen signale dans son témoignage qu’il fut conduit au Quartier Général de la 89e Division d’Infanterie. D’autre part, le MACR signale qu’il a contacté le 335e Régiment d’Infanterie. Sachant que la 89e Division n’est arrivée en France qu’en Janvier 1945, et que le 335e Régiment faisait partie de la 84e Division, nous en concluons qu’il y a une erreur (faute de frappe ?) et qu’il s’agit effectivement de la 84e Division. A la date du crash, cette Division occupait la région de Marche, ce qui confirme notre conclusion.

Selon les informations du pilote, « Tous les hommes ont été parachutés en même temps près de la ville de Marche, en Belgique ».

Le témoignage du Lt Huesgen nous indique que 3 hommes ont atterri très près des lignes américaines : le Lt Huesgen, le Lt Leitner et le S/Sgt Peterson. Ils furent rapidement pris en charge par leurs collègues. Le Lt Leitner et le S/Sgt Peterson durent être conduits à l’hôpital de Liège pour y être soignés.

Selon l’Officier de l’Air Force dont le Lt Huesgen parle dans sont témoignage, 4 hommes auraient atterri dans les lignes ennemies. Le rapport allemand KU 1241-A prouve cependant qu’il y eut 5 prisonniers :

- 2Lt Mahlon R. Erickson,  pilote
- T/Sgt Claiborne T. Graves,  opérateur radio
- Sgt Robert G. Morden, mitrailleur arrière
- Sgt James T. Sewell, mitrailleur latéral
- Sgt Lowell E. Thompson, mitrailleur ventral

Un 5e homme aurait donc aussi atterri dans les lignes allemandes ou aurait été repris dans le no man’s land.

Le 9e homme, le 2Lt Paul A. Nachtway, a malheureusement été tué dans cet accident.
Les causes de sa mort ne sont pas précises. Les hommes au sol ont remarqué 8 parachutes. Comme il est confirmé que tous avaient quitté l’avion, il devrait y en avoir 9, celui du Lt Nachtway ne s’est-il pas ouvert ? C’est possible. Plusieurs hommes avaient manqué d’oxygène à cause de l’altitude, et le Lt Nachtway a pu perdre connaissance au moment de sauter et il n’aurait pas ouvert son parachute.  

Où l’avion est-il tombé ?
Quand on a posé cette question au Sgt Robert Morden à son retour de captivité, il a répondu : « Nulle part, il a explosé à 21000 pieds ». (6400 mètres)
Les membres d’équipage ayant sauté de façon assez groupée, et l’avion ayant explosé presque immédiatement après son évacuation, on peut supposer que les débris se sont éparpillés sur une grande surface dans les environs de Marche.
Quelques membres de l’équipage du 41-107188. (Photo 398e BG)
Cette photo a été prise la veille de la mission fatale.
Debout de G à D :
2 Lt. Mahlon R. Erickson, pilote - 2 Lt. Adolph "Bud" Huesgen, co-pilote - 2 Lt. Paul A. Nachtwey, navigateur - 2 Lt. L. J. Leitner, bombardier

A genoux de G à D:
S/Sgt. Claiborne "Red" Graves, Radio - Sgt. Robert G. "Bob" Morden, mitrailleur arrière.

Sont manquants sur la photo:
S/Sgt. E.O. Peterson, mécanicien - Sgt. L.E. Thompson, mitrailleur ventral - Sgt. J.T. Sewell, mitrailleur latéral.

lundi 4 janvier 2016

B17 Retour mouvementé

B-17F-5-BO  -  N° 41-24406  “All American“  97e BG - 414e BS
Photo US Air Force
Le 1 février 1943, la collision entre le  B-17 41-24406 et un chasseur allemand devint l’objet de l’une des plus célèbres photographies de la deuxième guerre mondiale.

De nombreux articles ont été écrits au sujet de cette collision, mais plusieurs commentaires lus dans divers forums sur internet signalent que certains articles sont erronés.
Un exemple flagrant est la présence imaginaire de chasseurs P-51 protégeant le B-17 au-dessus de la Manche alors qu’en réalité ce bombardier avait décollé de Biskra en Algérie et était parvenu à retourner à cette même base.

Afin de coller le mieux possible à la réalité, nous nous basons sur le récit de Ralph Burbridge qui occupait la fonction de bombardier à bord du 41-24406 lors de cette mission historique.

Lors d’une interview accordée à Ralph Nichols  du Waterland Blog, Ralph Burbridge raconta la mission et corrigea les erreurs parues sur le web concernant le retour à la base de l’avion endommagé.

Le premier février 1943, décollant d’une base près de Biskra, une oasis située dans le désert du Sahara en Algérie, la mission du 414e  Squadron avait comme objectifs les ports de Bizerte et de Tunis.
Les Messerschmitts allemands essayèrent une fois encore d’empêcher l’approche des bombardiers américains, y compris le « All American ». En approchant de l’objectif, les
B-17 volèrent à travers un effrayant feu d’armes antiaériennes.
Après avoir largué leurs bombes, les B-17 firent demi-tour et les chasseurs ennemis les poursuivirent dans les limites de leur rayon d’action. Mais après avoir quitté l’objectif depuis longtemps et avoir subi plusieurs attaques de chasseurs, nous vîmes deux autres Messerschmitts grimper à deux miles sur notre droite.
Ils vinrent vers nous en effectuant une attaque frontale, le premier directement vers le nez de l’avion de tête et l’autre vers notre avion. Je visai celui qui venait vers nous avec la mitrailleuse avant de calibre .30. Harry Nuessle, le navigateur, visa l’autre chasseur avec la mitrailleuse .50 du côté avant droit.
Notant que Nuessle et moi n’étions que des mitrailleurs occasionnels, nous essayâmes de toucher l’ennemi visant l’avion de tête. Le chasseur fut aperçu pour la dernière fois descendant en flammes dans le lointain.
L’autre chasseur continua vers l’avion de tête et ses ailes semblaient en feu à cause de ses mitrailleuses en action. Lorsque le pilote allemand fut à environ 300 yards, il vira en piquant pour s’éloigner du « All American » après son attaque. Mais, arrivé à environ la moitié de sa manœuvre, mes tirs ou ceux de l’avion de tête devaient avoir tué le pilote ou endommagé l’avion. Il ne réussit jamais sa manœuvre de virage rapide pour passer sous notre avion.
Durant un horrible instant, il fut juste à quelques pouces de la partie supérieure avant de notre B-17. Il passa au-dessus de nous avec un « swoosh » bien audible couvrant le « roar » des moteurs Wright Cyclone de notre avion, suivi d’un énorme choc et d’un « whoomp ».
Bragg informa rapidement l’équipage qu’il y avait un trou à l’arrière et sur le côté de l’avion. L’avion allemand avait entaillé la moitié de la partie arrière de l’avion. L’autre côté et la dérive semblaient devoir se détacher à tout moment.
Miraculeusement, personne ne fut blessé, mais durant ces incidents, l’avion de tête fut perdu (voir la note au bas du récit). Les 10 hommes à bord de notre B-17 mirent leur parachute et s’apprêtèrent à sauter au cas où le restant de la queue commencerait à se détacher.
Lorsque les autres équipages virent que nous étions toujours en vol, ils se mirent en formation autour de notre « All American » et restèrent avec nous jusqu’au-delà du territoire ennemi tandis que des chasseurs américains assuraient notre protection.
Une fois hors de portée des avions ennemis le reste des avions accéléra et retourna à la base. Une fois seuls, il nous sembla que le trajet de retour dura 10 ans, mais ce ne fut pas aussi long en réalité. Sans trop savoir comment, le pilote prit soin de l’avion endommagé et nous ramena à la base bien après tous les autres.
Bien que le « All American » ait atterri en toute sécurité, la roue arrière n’était pas descendue et l’avion dérapa sur une centaine de yards. Notre équipe au sol avait perdu tout espoir et ils furent vraiment très heureux de nous revoir. Le chef mécanicien avait les larmes aux yeux.
Après l’arrêt de l’avion, la porte s’ouvrit et l’équipage sortit en sécurité. L’ambulance avait été renvoyée au moment de l’atterrissage, elle n’était pas nécessaire.
On prit plusieurs photos de la queue endommagée, celle-ci s’affaissa finalement lorsque l’équipe au sol entra à bord pour une inspection.

Le livre « The B-17 Flying Fortress » par Steve Birdsall et Roger Freeman cite un témoignage du pilote expliquant que le mitrailleur arrière put revenir vers l’avant de l’avion:
« Lorsque j’ouvris la porte du compartiment radio et regardai dans le fuselage, je fus stupéfait. Une masse de métal déchiré me sauta aux yeux. Des fils pendaient et des feuilles de métal claquaient dans l’air entrant par les déchirures du fuselage. Les ¾ de l’avion avaient été cisaillés par l’avion ennemi et une large section d’aile de Me 109 s’était fichée dans la queue de notre avion. La queue ne tenait plus que par quelques minces longerons et une  étroite bande métallique.
Rampant le long de cette bande étroite, le Sgt Sam Sarpolus, le mitrailleur arrière, ramenait avec lui son parachute et 4 écouvillons »

La photo en vol fut prise au dessus du désert nord africain par un équipier d’un autre B-17. Burbridge raconte qu’ils n’auraient jamais pu faire croire à quelqu’un qu’ils avaient volé avec un demi stabilisateur horizontal et un gouvernail très bancal.

Peu après les faits, le chanteur Eddie Cantor dédia sa chanson « Comin’in on a Wing and a Prayer » au pilote et à son équipage. Ce chant devint le numéro1au hit parade de 1943. 
Photo : bytesdaily.blogspot.be
Ralph Burbridge était le dernier survivant de l’équipage du « All American ».
Il est décédé le 3 février 2013.

Note: 
L’avion de tête fut abattu. C’était le B-17 41-24477 piloté par le Major Robert Coulter.  Seuls 3 membres d’équipage purent sauter en parachute et survécurent.

Nous avons deux versions concernant la perte de ce  41-24477 :
1- Suivant le livre « B-17 Flying Fortress Units of the MTO » de William N. NESS, « un chasseur allemand aurait d’abord percuté le 41-24477 en lui arrachant une aile avant de percuter le « All American ».
2- Version donnée sur le site suivant:

Suivant l’historien Steve Birdsall sur le forum Army Air Forces, le pilote allemand étant entré en collision avec le 41-24406 est le  Sergeant Erich Paczia, un as du 6/JG 53 pilotant un Bf 109G. D’autres recherches signalent que ce squadron à revendiqué un B-17 abattu à Pont du Fahs, au sud de Tunis. Cette victoire a été attribuée au Lt Julius Meimberg. Celui-ci a été aussi été abattu  et à pu sauter en parachute.

Ce serait donc Meimberg qui aurait abattu le 41-24477 avant d’être touché lui-même.
  
Photo: Reddog1944.com
L’équipage du « All American »
Debout, de G à D: Elton Conda, mitrailleur ventral; Mike Zuk, mitrailleur latéral; Hank Hyland, chef de l’équipe au sol; Joe James, mécanicien de bord; Sam Sarpolus, mitrailleur arrière; Paul Galloway, opérateur radio.
 A genoux, de G à D: Harry Nuessle, navigateur; Godfrey Engle, co-pilote; Ken Bragg, pilote; Ralph Burbridge, bombadier.

La photo de l’avion en vol fut envoyée par le navigateur Harry Nuessle à son épouse dans une lettre qu’il adresse d’abord au censeur avec le commentaire suivant :
« S’il existait des lois, règles ou filtrages contre le fait d’'envoyer la photo ci-dessous à ma femme, s'’il vous plait refermez le pli et retournez le moi ; c’est une prise de photo unique et je détesterais  la perdre. »
Photo: Reddog1944.com
A droite de la photo on peut lire qu’elle a été prise par Cliff Cutforth.
Le Lt  Cutforth était navigateur sur le B-17 41-24412.
Voici quelques photos de l’avion après son atterrissage à Biskra.



Photo Fol3.com

Photo Fol3.com

Photo Fol3.com

Emblème du 414e  Squadron après l’aventure du « All American »

mercredi 6 mai 2015

Crash d'un Stirling BF 513 le 15 mai 1943 à Viroinval

Suite à l'inauguration de ce 8 mai, vous êtes invités à une exposition au Centre culturel Action Sud à Nismes tous les jours jusqu'au 15 mai de 14 à 17 heures 













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mardi 28 avril 2015

Le disparu de Bovigny


P-47D-27-RE  -  N° 42-26857   362e FG - 378e FS

MACR 12269
Le 8 février 1945, le 378e Fighter Squadron du 362e Fighter Group décollait de sa base d’Etain, en France, pour effectuer un bombardement en piqué sur un pont situé à l’ouest de Cologne. Au retour de cette mission, le P-47 du Lt Vernon POST fut porté manquant.

Voici le témoignage du Lt Milton Mannick :
Je volais en postion Red Four dans le squadron « Firebrick » de la 8e Air Force en février 1945. C’était une mission de bombardement en piqué afin de détruire un pont situé à l’ouest de Cologne, en Allemagne. Le Lt Post volait en position Red Two de « Firebrick ».
Au retour, nous étions à 15 minutes de notre base, volant en formation à travers les nuages.
Je vis le Lt Post tomber sur une courte distance, puis il bascula soudain et piqua dans les nuages. Notre altitude était approximativement de 2000 pieds.
Je ne le vis pas percuter le sol je ne l’entendis pas à la radio. Cet incident eu lieu vers 10h15.

Le MACR indique qu’il a été vu pour la dernière fois au-dessus de Bovigny.

Dans sa très connue « Military Aircraft Serial Numbers», Joe Baugher signale que le P-47 42-26857 s’est écrasé à Bovigny et que le pilote a été tué:

 26857 (378th FS, 362nd FG, 9th AF) crashed from unknown cause at Bovigny, Belgium Feb 8, 1945MACR 12269.  Pilot killed.
  
Nous n’avons pas été les seuls à rechercher le point de chute de cet avion dans la région de Bovigny, mais nous ne l’avons pas trouvé.

Où avait donc disparu ce P-47 ?
Pour en avoir le cœur net, nous avons écrit au « « US ARMY HUMAN RESSOURCE COMMAND » afin d’obtenir son IDPF (Fichier Individuel de Personne Décédée).

C’est ainsi que nous avons appris que le Lt Post avait réussi à continuer son vol jusqu’à l’ouest de Longwy où il s’est malheureusement écrasé. Les raisons du crash nous sont restées inconnues.
Photo : Findagrave.com
Le Lt Vernon POST repose maintenant au Cimetière Américain de HAMM, au Grand Duché de Luxembourg.
Parcelle H – Rangée 15 – Tombe 19
Voici la page de l’IDPF indiquant où le Lt Post a été retrouvé puis ensuite inhumé

Cette photo montre bien que le Lt Post se dirigeait vers sa base d’Etain quand il s’est écrasé
Voici plus précisément le lieu où le Lt Post a été retrouvé
                                


dimanche 15 mars 2015

Crash d'un P38 à Somme Leuze le 24 déc. 1944

2Lt Jeryl CROWELL (Photo : Findagrave.com)
F-5E-2-LO  - N°:  43-29026  „Glory of Helene“
7e Photo Reconnaissance Group
27e Photo Squadron
MACR: 11080

Sources:
- MACR 11080
- Findagrave.com

Le 24 décembre 1944, le 2Lt CROWELL  décolla de la base A-83, Denain/Prouvy dans le nord de la France, pour une mission de reconnaissance dans la zone de combats des Ardennes. Il ne revint jamais de cette mission.

Témoignage du 1Lt Willie WHITE :
Lors d’un vol en opération, le Lt Crowell et moi prenions de l’altitude lorsqu’il me notifia la présence d’un avion inconnu à 08 heures. Je regardai, mais je fus incapable de distinguer quoi que ce soit probablement à cause du fait que le Lt Crowell était 3 à 4 miles derrière moi. 5 minutes plus tard, il m’appela, mais je ne pus comprendre le message et je lui demandai de répéter. Je ne reçus pas de réponse. Je regardai après lui, mais avant que je ne puisse le localiser, il appela à nouveau en disant « qu’ils » l’avaient eu. Je virai immédiatement et je pus voir un gros nuage de fumée noire, plusieurs plus petits et, 5 ou 6 miles plus loin, un groupe de 4 avions. Avant que je ne puisse localiser un avion en perdition ou un parachute, je vis un FW-190 derrière moi. Je me débarrassai du FW-190, j’appelai deux fois de plus, mais sans réponse.

Sur le forum www.usmilitariaforum.com/forums/, nous pouvons lire les précisions suivantes :
Le 22 janvier 1945, le 27e Photo Recon. Squadron reçut un colis de l’Etat Major du VIIIe Corps du Général Lawton Collins. Il contenait la plaque d’identification du Lt Crowell ainsi que celle de son F-5.
Quand des soldats du Général Collins descendirent vers le sud en direction de la vallée de l’Ourthe, ils découvrirent l’épave de l’avion recouverte de neige juste à l’est du village de Somme Leuze.

Le F-5E-2-LO piloté par le Lt Crowell est en fait un P-38J-15-LO converti en appareil de reconnaissance. Cet avion était équipé de caméras en lieu et place des mitrailleuses situées dans le nez.

Remplacement des caméras dans le nez d’un F-5E (Photo Fold3.com)