Le crash du « Lucky Lady » à Gossonru
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B-17G - N°
42-39941 „Lucky Lady“ 452e
BG - 751e BS MACR 4819
EQUIPAGE
Pilote
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1Lt
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Richard F. NOBLE
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Co-pilote
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2Lt
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Daniel G. VIAFORE
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Bombardier
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2Lt
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Bruce W. CLAGO
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Navigateur
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2Lt
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Richard D. LAULE
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Mécanicien
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T/Sgt
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Lloyd A. MARTIN
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Radio
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T/Sgt
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Robert ATKINS
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Tourelle ventrale
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S/Sgt
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Ralph J. MUNN
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Mitrailleur latéral D
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S/Sgt
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Vernon L. MOODY
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Mitrailleur latéral G
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S/Sgt
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George B. BRUSH
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Mitrailleur arrière
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S/Sgt
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Leon H. DAVIES
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Le 12 mai 1943, le « Lucky Lady » décollait avec son groupe de bombardement de la base de Deopham Green pour aller bombarder un objectif à Brux, en Tchecoslovaquie. C’est au-dessus de cette localité qu’il fut touché par la flak. Le pilote réussit à ramener son avion vers l’ouest, mais il dut donner l’ordre d’évacuation dans la région de Sprimont.
Le B-17 s’écrasa à Gossonru, sur le flanc d’un coteau.
Extraits des informations du
MACR 4819
Témoignage du 1Lt Donald Hattrem.
Le bombardier B-17
42-39941 fut atteint par la flak directement au dessus de Brux.
Il avait deux moteurs
hors service, il ne put suivre la formation et il prit du retard.
Le pilote me demanda
une protection de chasseurs, et je les appelai. Les chasseurs arrivèrent
endéans les 5 minutes. Je vis le B-17 pour la dernière fois près de la
frontière Française, il se trainait loin de la formation, mais il était sous
contrôle et gardait le bon cap.
Témoignage du 1Lt Raymond Kurtz.
En quittant
l’objectif, l’avion 42-39941 demanda une protection de chasseurs. Il avait un
moteur hors service, mais l’appareil était sous contrôle. En approchant de
Francfort, il appela sur le canal A en disant « Je ne crois pas que
j’atteindrai la côte ». Je lui ai dit de tenir, si possible, jusqu’au
territoire ami et puis d’évacuer l’avion. Les derniers mots que j’entendis
furent « Compris, je vais essayer de faire ainsi ». Il était à
la traîne mais gardait le bon cap la dernière fois que je le vis.
Témoignage du 2Lt Richard Laule, navigateur sur le
« Lucky Lady ».
Tout l’équipage sauta
en parachute dans la même région située autour de Sprimont, en Belgique. Par
l’intermédiaire de la Résistance Belge, j’entrai en contact avec 4 autres
membres de l’équipage : le bombardier (2Lt
Clago), le mécanicien (T/Sgt Martin),
le radio (T/Sgt Atkins) et le
mitrailleur ventral (S/Sgt Munn).
J’appris que le
mitrailleur arrière (S/Sgt Davies) et
les deux mitrailleurs latéraux (S/Sgt
Moody et S/Sgt Brush) furent capturés dès leur arrivée au sol. Je fus
informé plus tard que le pilote (1Lt
Noble) et le co-pilote (2Lt Viafore) étaient
hébergés par un autre groupe de la Résistance.
Ce
témoignage est partiellement contredit par le rapport allemand KU 1841.
En effet,
il y est indiqué que les S/Sgt Leon Davies, Vernon Moody et George Brush ont
bien été capturés le 12 mai 1943, mais
il est précisé qu’ils étaient tous les trois en habits civils. On peut donc en
déduire qu’ils ont été capturés un certain temps après leur arrivée au sol, et
non pas immédiatement.
Suivant
ce même rapport KU 1841, 4 hommes ont été capturés à Liège le 27 juin
1944 :
Le 2Lt
Bruce Clago, le 2Lt Richard Laule, le T/Sgt Lloyd Martin et le S/Sgt Ralph
Munn.
Ce dernier avait eu des deux jambes
gelées, car sa combinaison chauffante n’avait plus fonctionné suite à une panne
du circuit électrique consécutive aux dégâts causés par la flak.
Dans un premier temps, un médecin belge
l’avait soigné du mieux qu’il pouvait, mais après sa capture, un médecin
allemand voulut l’amputer. Ralph refusa et recouvrit finalement l’usage de ses
jambes, mais celles-ci restèrent déformées pour le restant de ses jours.
Le S/Sgt
Robert Atkins avait quitté ses 4 compagnons avant leur arrestation à Liège le
27 juin. D’autres résistants avaient besoin de lui à cause ses connaissances en
technique radio. Il échappa ainsi à la capture et fut hébergé en Belgique
jusqu’à la libération.
Le 1Lt Richard Noble et le 2Lt Daniel Viafore, hébergés par
le réseau Comète, resteront ensemble
jusqu’au début du mois d’août 1944.
Le 2Lt
Viafore sera libéré le 06 septembre 1944 au camp d’Acremont par les troupes
américaines.
L’histoire complète du Lt Viafore peut
être consultée sur le site du réseau Comète :
Le 1Lt Noble décida de quitter le camp pour tenter de
rejoindre les lignes américaines par ses propres moyens, mais il fut repris par
les allemands.
Il parvint encore à s’échapper en compagnie d’un pilote
canadien, le P/O Henri Dube, mais ils furent à nouveau repris.
Ils furent exécutés par les allemands à Olizy (Ardennes
françaises) dans l’après midi du 8 août 1944.
Le 1Lt Richard Noble repose au Cimetière
Américain de Neuville en Condroz.
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