lundi 28 novembre 2016

Crash d'un P38 à Chêne al Pierre le 23 déc.1944


P-38-J 10 -  N° 42-68081   474e FG - 428e FS   MACR 11425
Sources: MACR 11425
Gary Koch, Historien du 474e Fighter Group
Le 23 décembre 1944, le 474e Fighter Group décollait de la base de Florennes pour une mission de bombardement dans la région de St Vih. Le Lt Knox ne revint pas de cette mission.

Témoignage du Lt Richard  E. Johnston:
Je volais en position Yellow 3 lors d’une mission de bombardement en piqué. Nous avions décollé de notre base à 14h00, le 23 décembre 1944. Nous fûmes dirigés par le contrôle Booty vers St Vith pour détruire une colonne de chars en stationnement.
Tandis que nous volions en cercle à l’altitude de 7000 pieds, un canon de 88 mm monté sur un camion tira une salve qui atteignit l’avion piloté par le Lt Adrian V. Knox.
Il coupa immédiatement son moteur gauche et appela Sweepstakes (le contôle).
Nous prîmes le cap de 210° et j’examinai son avion. De l’huile s’écoulait le long de tout le dessous de l’appareil. Son moteur droit fonctionnait toujours, mais il avait une perte d’huile et une perte de liquide de refroidissement.
Vers 15h25, le Lt Knox signala que le moteur perdait de sa puissance et qu’il devait sauter en parachute. A une distance de 500 pieds, je vis la verrière s’ouvrir et quelque chose en sortit, c’aurait pu être le pilote, ou une carte. Je ne pus pas voir le parachute ouvert. L’avion entama une légère descente et s’écrasa un moment plus tard. J’appelai Sweepstakes et cerclai au dessus de la zone tandis que le contrôle déterminait la position. Aucun parachute n’était visible au sol.


Commentaire de Gary Koch, historien du 474e Fighter Group:
L’avion était un P-38J-10-LO, numéro de série 42-68081, 7Y-G. Cet avion appartenait au 429e Fighter Squadron.
Le Lt Adrian V. Knox était affecté au 428e Fighter Squadron.
Le Lt. Knox fut touché par le tir d’un canon de 88mm de la flak venant de la ville de St Vith en Belgique, ou des campagnes et des bois situés au nord de la ville.
Le Lt. Knox, escorté Par le Lt. Johnston, retourna en direction de la base après avoir été touché, mais son avion prit rapidement feu. Le Lt. Knox fut forcé d’abandonner son avion avant d’avoir atteint le territoire ami à cause du feu qui se déclara rapidement.
Il sauta de l’avion vers 3500 pieds, à l’ouest de Stavelot, tandis que le P-38 descendait.
Il apparaît que son parachute ne s’ouvrit jamais complètement et il fut tué.
Le Lt. Knox était de Davidson, en Caroline du Nord.


Carte montrant le lieu du crash suivant les coordonnées du MACR.
Remarque: Les coordonnées du MACR ne sont pas toujours exactes. Il s’agit donc d’une indication approximative.

mercredi 26 octobre 2016

Crash d'un P-47 à Kalterherberg le 9 mai 1944

Le P-47 42-26272 du Lt Rodgers (Photo: Littlefriends.com)
P-47D-22-RE  „Angel Eyes“  - N° 42-26272
356e Fighter Group - 361e  Fighter Squadron

MACR: 7614
Le 09 mai 1944, le 361e Fighter Squadron du 356e Fighter Group décollait de sa base anglaise de Martlesham Heath pour escorter des bombardiers partant en mission au dessus de l’Allemagne. Mais le mauvais temps modifia le programme… 

Témoignage du 1Lt Edward Faison:
Lors de la première mission du 9 août 1944, je dirigeais le White Flight. Il nous fut impossible de contacter les bombardiers à cause des conditions météorologiques. C’est ainsi que nous revînmes en essayant de repérer des objectifs au sol. Nous laissâmes le Red Flight mitrailler un train qui fut  détruit et nous continuâmes notre vol. Nous repérâmes un camion à environ 40 kilomètres au SSE de Liège et je signalai au Flight que je serais tout de suite de retour. Cependant, les autres me suivirent et je leur demandai de me rejoindre tandis que je manquai le bon cap. Le Lt Rodgers, Withe #2, ne nous rejoignit pas. Je l’appelai deux fois mais je ne reçus aucune réponse. Je remarquai des « traçantes » dans nos environs et je pensai que White #2 avait peut-être été touché. Aucun pilote du Flight ne le vit s’écraser et aucun feu ne fut signalé dans les environs. Nous grimpâmes à 10000 pieds et nous rentrâmes à la base.

Le rapport allemand J-1903 signale que Robert Rodgers fut capturé près de Kalterherberg, à 6 kilomètres au sud de Monschau (Montjoie) avec la précision suivante : « Zone du camp d’entraînement d’Elsenborn ».
Dans le questionnaire du MACR, le Lt Rodgers signale qu’il n’a pas sauté en parachute, il a donc effectué un atterrissage d’urgence sur le ventre.

Voici un extrait des informations supplémentaires trouvées dans l’avis mortuaire du
Lt Rodgers qui est décédé le 07 août 2009 :
Peu après avoir effectué un straffing sur un camion allemand, le P-47 de Bob fut abattu dans l’est de la Belgique. Ses jambes étaient déchiquetées par les éclats de l’obus de 20mm qui avait abattu son avion. Il fut capturé par les allemands et transporté dans un hôpital.
Lorsqu’il eut récupéré suffisamment, il fut transféré dans le Stalag Luft III qui fut immortalisé par le film  « La Grande Evasion». Il fut plus tard envoyé dans une prison près de Munich où il fut libéré par les troupes du Général Patton en avril 1945.

Kalterherberg se situe à la frontière belge, non loin du célèbre champ de tir d’Elsenborn

dimanche 21 août 2016

Crash d'un P-47 à WARNACH le 24 déc. 1944

Un P-47 du 362e Fighter Group
P-47D-21  - N° :  43-25548    362e FG - 378e FS

MACR : 11417
Le 24 décembre 1944, le 378e Fighter Squadron du 362e Fighter Group effectuait une mission de support dans la région de Bastogne. C’est en jeep que le Lt Richard K. GRANT revint de cette mission.

Témoignage du Lt Donald STODDARD.
Source: MACR 11417

Je volais en position Yellow leader lors d’une mission de bombardement en piqué. Notre objectif était le village de Sainlez, en Belgique. Ayant repris de l’altitude après le piqué, je vis Yellow 2 arriver derrière moi. Il signala par radio que son moteur s’était coupé et qu’il ne parvenait pas à le faire redémarrer. Il avait largué son réservoir ventral au napalm sur l’objectif, mais il avait encore ses deux bombes de 500 livres. Nous lui donnâmes comme instruction de mettre le cap au sud. C’est ce qu’il fit mais il perdait rapidement de l’altitude. Blue leader le contacta et lui dit de se délester de ses deux bombes. Ironclad, notre contrôleur, lui signala qu’il valait mieux sauter en parachute car le terrain était impraticable pour un atterrissage d’urgence sur le ventre.
Il sembla évident à Grant qu’il réussirait cet atterrissage et il resta à bord de son avion. Il passa sous une ligne à haute tension, toucha le sol doucement au sommet d’une colline, descendit de l’autre côté et s’écrasa plus bas dans un ruisseau. L’avion fut disloqué d’une façon très marquante mais ne prit pas feu.  Deux minutes plus tard, Ironclad ou l’un de ses hommes arriva en jeep sur le lieu de l’accident. Pendant que je cerclais avec les deux autres pilotes de mon Flight, je vis la jeep quitter les lieux et je terminai ma mission.

Dans son livre « Patton and the Battle of the Bulge », Leo Barron relate le même incident en ajoutant que le Lt Grant fut blessé lors de cette aventure.

Le plan du MACR indique que l’atterrissage d’urgence s’est effectué près de Hotte.
Cependant, Monsieur John Derneden, chercheur luxembourgeois, nous confirme qu’il s’agit d’une erreur. C’est en réalité près de Warnach que le Lt Grant s’est posé.


Photo satellite montrant l’indication MACR et le point de chute réel

vendredi 1 juillet 2016

Crash d'un P-47 à Schumannseck le 23 décembre 1944

Les débris du P-47du Lt Foster. (Photo: 362e Fighter Group)
P-47D-20 - N°  42-76437 “Street Cleaner“   362e FG - 378e FS   MACR : 11435
Le 23 décembre 1944 fut un jour spécial pour le 362e Fighter Group. Celui-ci effectua 10 missions totalisant 107 sorties. Lors d’une de ces missions, le 378e Fighter Squadron escortait des C-47 allant ravitailler Bastogne. Les P-47 avaient cependant emporté des bombes et ils bombardèrent des véhicules ennemis dans la région de Bastogne.
Le Lt William B. FOSTER ne revint pas de cette mission, il dut effectuer un atterrissage forcé.

Témoignage du Lt Richard D Law.
Source: MACR 11435

Le Lt Foster volait en position N° 4 dans le Blue Flight lors de la mission W-51-1. Ceux du  Blue Flight transportaient 3 bombes à fragmentation et bombardèrent quelques véhicules et blindés dans le voisinage de Bastogne. Nous fîmes 3 passes sur la colonne et, en remontant de la dernière passe, le Lt Foster signala que son moteur était en panne. Un bref instant plus tard, il signala que tout était de nouveau ok.
Alors que nous avions déjà repris notre vol depuis deux minutes, le Lt Foster signala qu’il devait effectuer un atterrissage d’urgence sur le ventre. Je demandai immédiatement à RIP3, notre contrôleur, de nous donner la position et il indiqua les coordonnées P-5046. (Ce qui correspond à
49.53.43N - 5.38.52 E)

Le Lt Foster effectua un bon atterrissage, sauta hors de l’avion, me fit un signe, puis il disparut.
Je pus observer 3 véhicules dans la zone du crash : une ambulance qui s’éloignait du lieu du crash, un véhicule qui passait tout près, et un autre qui s’arrêta au bas de la route.
Les véhicules ne portaient aucun signe distinctif, mais ne montrèrent aucune attitude hostile.

Suivant son avis de décès, le Lt Foster fut fait prisonnier ce jour-là.

Il est décédé le 25 février 2008 à l’âge de 86 ans.


Les coordonnées du MACR indiquent que l’atterrissage d’urgence s’est effectué près de Burnon.

Cependant, Monsieur John Derneden, chercheur luxembourgeois,  a été en contact avec le Lt Foster et il confirme que le point de chute se situe en réalité à Schumannseck (GD Lux).

dimanche 12 juin 2016

Crash d'un B24 à Wideumont le 12 avril 1944

445ème BG
700ème BG

B-24J-125-CO  -  N° 42-110021  445e BG -700e BS      MACR 4057

Cet  article a été rédigé sur base des documents suivants :
- E&E Reports #2067, #2086  #,2118, #2191-
 - MACR 4057 - KU 1508 - KU 719 A -
- 445e Bomb Group Website -
- Aviation Archaeological Investigation & Research -
- Accidentreport.com -
- Interview de Nicholas VARGO (mécanicien de bord) par T.Swope du Veterans History Project.-

Le 12 avril 1944, 455 bombardiers lourds décollèrent de leurs bases anglaises pour aller bombarder différents objectifs en Allemagne. Mais les conditions météorologiques très défavorables causèrent d’importants problèmes dans l’assemblage des formations et la mission dut être supprimée. Cependant les bombardiers le la 2e Air Division ne furent rappelés que lorsqu’ils eurent atteint la frontière allemande. C’est là qu’ils furent attaqués par des chasseurs ennemis et cinq B-24 du 445e Bomb Group furent abattus.

Un de ceux-ci, le B-24 42-110021, s’écrasa dans nos Ardennes après que l’équipage ait sauté en parachute.

Equipage du B-24 41-110021:

Pilote

1Lt
Herbert W. SCHULTZ
PG
Co-pilote
2Lt
Robert M. OWEN

PG

Navigateur
2Lt
Thayne W. TOMPKINS
PG
Bombardier
2Lt
Eugene J. STEPKO
PG
Mécanicien
T/Sgt
Nicolas S. VARGO
PG
Radio
T/Sgt
John E. BROCCO
PG
Mitrailleur ventral
S/Sgt
Robert H. MURRAY
EVD
Mitrailleur latéral
S/Sgt
John C. COLEMAN
EVD puis PG
Mitrailleur latéral
S/Sgt
Herbert TOLLIVER
EVD
Mitrailleur arrière
S/Sgt
Harold R. KANAS
EVD

Le rapport allemand allemand KU 1508, signale la chute d’un Liberator le 12 avril 1944
« à 11km au nord de Neufchateau (Wideumont,) 52 km à l’est de Charleville » en précisant qu’il y avait « 10 fugitifs ».

Quatre hommes d’équipage furent pourtant capturés rapidement :
- Herbert W. SCHULTZ  a été capturé le 12 avril 1944 vers 14h00 près de Grand-Halleux, il était en uniforme.
Il fut transféré rapidement vers un camp de prisonniers.
- Robert M. OWEN  a été capturé le 12 avril 1944 vers 14h00 près de Grand-Halleux, il était en uniforme.
Il raconte « qu’il a eu une jambe cassée sautant de l’avion qui était en feu ».
- John E. BROCCO a été capturé, mais nous ne disposons d’aucune précision concernant le  lieu et l’heure.
Au moment de quitter l’avion, il a été touché à une jambe par les tirs d’un chasseur ennemi et il fallut amputer cette jambe. 
- Nicolas S. VARGO  a été capturé le 12 avril 1944 vers 20h30 dans les bois de Grand-Halleux, il portait des vêtements civils. Il fut blessé par un éclat de shrapnel.
Voici quelques extraits de son interview:
« Nous fûmes attaqués par des chasseurs. Nous avons dû être touchés aux ailerons et nous quittâmes la formation en amorçant une descente.
Nous étions aux environs de 25000 pieds quand le signal d’évacuation fut donné. Les gars de l’arrière sautèrent les premiers.
J’étais dans la tourelle supérieure et le radio (John Brocco) me tira par la jambe en me disant de venir. Nous descendîmes vers la soute à bombes pour nous préparer à sauter.
Cependant, le pilote et le co-pilote étaient toujours à leur poste et ils réussirent finalement à stabiliser l’avion. Je regardai John et nous remontâmes à notre poste.
A ce moment, deux chasseurs ennemis venaient vers nous, pensant apparemment que nous étions morts. J’ouvris le feu et je pense que je les ai touchés tous les deux, mais comme j’étais dans la tourelle, supérieure je ne pus pas les voir descendre et je ne connus pas leur sort.
Finalement, Brocco vint me rechercher et nous redescendîmes vers la soute à bombes. Nous étions prêts à sauter quand un autre chasseur arriva par en dessous et ouvrit le feu.  
John reçut un coup direct juste au-dessus de la jambe, j’étais juste à côté de lui et je reçus  un éclat de shrapnel. Le réservoir d’essence situé au-dessus de nous fut touché et une grosse explosion me projeta hors de l’avion.
Je ne me souviens pas d’avoir sauté, l’avion a explosé. Je fis cependant un bon atterrissage, j’étais brûlé au visage et je ne savais pas où j’étais ».

Nicholas Vargo fut immédiatement aidé par des civils qui lui dirent qu’il était en Belgique et ils le conduisirent à l’abri dans les bois. On lui fournit des vêtements civils et on lui  prodigua les premiers soins au visage.
Il discutait avec ses sauveurs quand soudain il aperçut des allemands qui le recherchaient. Il s’enfuit en compagnie de deux belges mais ils rencontrèrent une autre patrouille allemande et c’est ainsi qu’il fut capturé.
Il fut conduit à l’hôpital de Bruxelles-St Gilles où il rencontra ses deux équipiers blessés : J. Brocco et R. Owen.

Après la capture de ces quatre premiers hommes, les allemands pensaient que leur bombardier était tombé au sud de Malmédy, comme en témoigne le rapport allemand
KU 719 A dont voici un extrait daté du 16 avril 1944 :

Après la capture des prisonniers de guerre dont le nom figure ci-dessus, nous avons appris que les aviateurs suivants appartiennent au même équipage et sont probablement toujours en liberté :
Lt. Stepko
Lt. Dopkins
Sgt C Cooleman
S/Sgt Kanas
S/Sgt Murray
S/Sgt Tollivey
           (Remarque: certains noms sont mal orthographiés)

Il est supposé que l’avion auquel appartient cet équipage a été abattu sur le sol allemand, probablement au sud de Malmédy. Mais il est possible (encore que cette supposition semble très improbable) que ces hommes soient des membres de l’équipage d’un Liberator abattu le 12 avril 1944 près de Wideumont, à 11 km au nord de Neufchateau (52 km à l’est de Charleville) et dont l’équipage est toujours en liberté.

Remarque : Il apparaît que des B-24 ont effectivement été attaqués et endommagés dans la région de Malmédy, mais nous n’avons trouvé aucune information concernant un B-24 qui se serait écrasé aux environs de cette localité à la date du 12 avril 1944.

Deux hommes furent capturés le 28 avril 1944 à Liège en compagnie de « brigands » :
- Eugene J. STEPKO
- Thayne W. TOMPKINS
Nous n’avons pas de précision concernant leur lieu d’atterrissage en parachute.

Des quatre équipiers restants, trois ont réussi à échapper aux allemands jusqu’à la libération, le quatrième a été capturé au mois de juillet.

- Robert H. MURRAY (Extraits du rapport d’évasion E&E 2191)
« Nous franchissions la frontière allemande quand nous fûmes attaqués par des chasseurs allemands. Notre avion fut touché et nous quittâmes la formation. Le pilote donna l’ordre d’évacuation, je fus le quatrième à sauter de l’avion.
J’ai atterri dans la cour d’une école au voisinage de La Gleize, en Belgique. Il me sembla que les belges m’attendaient. Un garçon de 16 ans déboucla mon parachute et prit mes autres équipements. Deux prêtres se trouvaient dans la foule autour de moi, ils m’emmenèrent dans un endroit qu’ils avaient marqué sur une carte. Là, je rencontrai quelques belges qui me cachèrent dans un bois. On me donna des vêtements civils et je fus emmené dans une ferme où j’ai rencontré le S/Sgt Kanas. Plus tard, Tolliver et Coleman furent amenés dans la même ferme. A partir de là, mon séjour fut organisé. »
Robert Murray termina son séjour clandestin dans la région liégeoise où il fut libéré par les américains.
Dans le MACR, Robert Murray  indique que le pilote a donné l’ordre d’évacuation lors de l’attaque par les chasseurs ennemis. Il précise aussi qu’il n’a pas vu de feu.

- Harold R. KANAS (Extraits du rapport d’évasion E&E 2118)
« Dès mon atterrissage, un jeune belge me conduisit dans un hangar où trois autres de ses copains me donnèrent des habits civils. Je fus alors conduit en voiture dans une maison où je rencontrai trois autres membres de mon équipage. Un de ceux-ci fut capturé trois mois plus tard. Je fus aidé jusqu’à ma rencontre avec les américains à Liège en septembre ».   
Dans le MACR, Harold Kanas indique qu’il a atterri à Rahier. Il précise  qu’il n’a pas vu d’incendie dans l’avion et qu’il n’a rien vu d’anormal.

- Herbert TOLLIVER (Rapport d’évasion E&E 2086)
Ce rapport indique simplement que le sort de Herbert Tolliver fut identique à celui de Harold Kanas.
Dans le MACR, Herbert Tolliver dit qu’il ne sait pas ce qu’il y avait d’anormal au B-24 quand le pilote a ordonné l’évacuation de l’appareil.

- John C. COLEMAN (Extraits du rapport d’évasion E&E 2067)
« J’ai atterri à Rahier, en Belgique, le 12 avril 1944 vers 14h00. Je fus conduit dans un bois pour la nuit puis dans une ferme où je rencontrai les S/Sgt Murray et le Sgt Kanas. Nous allâmes à Stoumont pour deux jours, puis à Florzé pour six semaines. Finalement, le 22 juillet 1944, les allemands me capturèrent à 3 miles de Liège. Je fus emmené dans une prison dans laquelle se trouvaient 400 à 500 civils. Je fus interrogé 6 fois avec des traitements de toutes sortes. Les allemands voulaient connaître les noms de mes aidants, mais je n’en donnai aucun.
Le 7 septembre les allemands entamèrent leur retraite. La prison fut ouverte et nous rejoignîmes les américains ».
Dans le MACR, John Coleman ajoute qu’il a séjourné un certain temps non seulement avec Rober Murray et Harold Kanas, mais aussi avec Herbert Tolliver qu’il n’a pas cité dans le rapport d’évasion.

Les allemands ont finalement attribué l’équipage du 1Lt Schultz au B-24 de Wideumont ainsi que l’indique l’extrait suivant du rapport KU 1508:


REMARQUE :
Nous avons vu plus haut que Nicholas Vargo parle d’explosion du B-24 et que Robert Owen signale qu’il était en feu.

On peut donc se poser la question suivante :

« Dans de telles conditions, comment ce B-24 a-t-il volé jusque Wideumont, à 53 km du point de chute de l’équipage ? 
Si cela est le cas, l’explosion était très faible et juste suffisante pour éjecter un homme déjà prêt à sauter. Si l’avion était en feu, celui-ci était vraiment peu important.»



mercredi 25 mai 2016

Crash d'un P-47 dans la région de Freyneux le 24 décembre 1944


Logo du 397e Fighter Squadron
P-47D-28RE - N°:  44-20128    368e FG - 397e FS   
MACR : 11418
Le 24 décembre 1944, le 397e Fighter Squadron du 368e Fighter Group décollait de sa base de Chièvres pour une mission de bombardement en piqué. Le Lt Donald N EVANS ne revint pas de cette mission.

Témoignage du Major Leary.
Source: MACR 11418

Le 24 décembre 1944, je volais en position Tropic Leader, mitraillant des objectifs un mile au nord est de « Freidneux », lorsque je vis le Lt Evans remonter en s’éloignant de l’objectif. Il était en feu. Je l’appelai pour lui dire de s’éjecter, mais il l’avait déjà fait. Je vis l’endroit du crash ainsi que son parachute sur le sol. Le parachute s’était ouvert malgré le peu d’altitude. Je cerclai autour du lieu (P-532876) mais ne vis aucun mouvement. Cependant, à la fin de mon quatrième tour, je vis que le parachute avait été ramassé. Je ne vis aucune activité. La neige, la boue, les broussailles et les arbres m’empêchèrent de voir si c’était lui qui avait ramassé le parachute ou pas.

Le Lt Evans fut fait prisonnier, il sera libéré à la fin de la guerre par les troupes russes.

Il est décédé à l’âge de 76 ans le 24 décembre 1999, exactement 55 ans après qu’il fut abattu et capturé par l’ennemi.
Les coordonnées du MACR indiquent bien un point situé à environ 1 mile au nord est de Freyneux (et non Freidneux) ainsi que le signale le Major Leary dans son témoignage.

mercredi 4 mai 2016

Crash de 2 P-47 à Salle-Troismont le 25 décembre 1944


Le 25 décembre 1944, le 406e Fighter Group décollait de sa base de Mourmelon-le-Grand (France) pour une mission de support au sol dans la région de Bastogne.
Deux P-47 furent abattus durant cette mission.

1-  Le P-47 42-28958 du Lt Myron STONE - MACR 11415

Témoignage du Cpt Warren Lenhart :

Le 25 décembre, le Lt Stone volait en position Red Four lors d’une mission de support.
Il transportait deux bombes au napalm et une bombe à fragmentation. Nous fûmes envoyés à Salle, coordonnées P-4764, afin de voir s’il y avait des troupes ennemies et des véhicules dans la ville. Le Flight descendit jusqu’à 3000 pieds en virant depuis le sud-est puis vers le nord de la ville. Nous rencontrâmes un très intense barrage de flak légère.
Comme je sortais de ce barrage, je pus regarder en arrière et je vis un avion s’enflammer et piquer vers le sol aux coordonnées P-469645. Un parachute s’ouvrit vers 3000 pieds aux mêmes coordonnées. Le parachute dériva à jusqu’aux coordonnées P-462655 et se posa dans les arbres près d’une petite clairière.
Le Lt Stone s’éjecta vers 16h10, des troupes ennemies se trouvaient sur les routes voisines. 
Lorsque le Lt Stone s’éjecta, le ciel était sans nuage et la visibilité était parfaite

Les archives américaines du « National Archives and Record Administration » nous indiquent que le Lt Stone fut fait prisonnier et transporté dans un poste de secours non précisé dans lequel il décéda peu après. La date du décès indiquée sur sa pierre tombale est le 01 janvier 1945.

La pierre tombale du Lt Stone. (Photo : Findagrave.com)
Rock Island Memorial Park Cemetery. Illinois USA 

2-  Le P-47  N° 42-27362 du Lt Fred BODDEN - MACR 11434

Témoignage du Lt Gordon Spinhirne :

Le 25 décembre, Je dirigeais le Yellow Flight pour une attaque aux coordonnées P-4764 (village de Salle).
Nous bombardâmes en piqué des positions d’artillerie. Lors de la première passe, le Lt Bodden ne largua pas ses bombes. En virant pour effectuer la seconde passe, j’attirai son attention sur le fait qu’il avait toujours ses bombes. Il accusa réception de cet appel et fit une seconde passe.
Je le vis pour la dernière fois juste avant le point de largage des bombes, puis nous plongeâmes au ras du sol à cause de l’intensité de la flak. Ma conviction est qu’il fut abattu pendant que nous prenions des actions évasives au ras du sol puisqu’il n’était plus avec le flight quand nous avons repris de l’altitude. Je ne vis cependant pas son avion s’écraser.
Au moment de l’attaque, le ciel était sans nuage et la visibilité était parfaite.
Le Lt Bodden fut tué lors de cette action.

La tombe du Lt Bodden (Photo: Findagrave.com)
Cimetière de Neuville en Condroz
Parcelle A, Rangée 35, Tombe 51 

Photo indiquant l’endroit du crash et de l’atterrissage du Lt Stone
suivant les coordonnées du MACR.

Toujours suivant le MACR, le Lt Bodden a été abattu près du village de Salle.

lundi 28 mars 2016

Crash d'un B17 à Rochefort le 29 mai 1944

Le B-17 42-31466
Cette photo a été recadrée, vous pouvez voir l'originale sur le site :
http://www.americanairmuseum.com/media/10915
B-17G - N° 42-31466  "Sitting Pretty"  390e BG - 569 BS             MACR 5314

Le 29 mai 1944, le 390e Bomb Group décolle de sa base de Framligham, en Angleterre, pour une mission de bombardement sur Leipzig. Le B-17 N° 42-31466 fut endommagé par des chasseurs ennemis au retour de la mission et dut effectuer un atterrissage d’urgence.

Extrait du Rapport de Mission du S-2 (officier de renseignements) concernant le B-17G
 #42-31466 :
Vers12h15, aux coordonnées 5200 N - 1253 E, l’avion #466 volait en position #6 du Squadron Haut du 390e Group. Il quitta la formation avec le moteur #4 en panne. L’aile droite était en feu et la queue était endommagée suite à une attaque de chasseurs ennemis. Un de ceux-ci fut abattu par le #466. L’avion commença à tourner sur le dos et entama une spirale vers le bas. Un parachute fut aperçu.

Remarques:
-         Les coordonnées indiquées ci-dessus désignent un point situé à environ 75 km au nord de Leipzig.
-         Il n’y eut pas de parachute venant du 42-31466 puisque tous les membres de l’équipage arrivèrent à Rochefort avec ce B-17.  

Extraits du Rapport d’Evasion du Lt Shymanski, le pilote:
Nous avons effectué notre atterrissage d’urgence le 29 mai 1944 vers 15h30 à Rochefort en Belgique.
Les allemands vinrent vers l’avion, mais nous nous dispersâmes tous les dix dans les bois avant leur arrivée. Des mitrailleuses tirèrent dans les bois. Quelques allemands nous recherchèrent mais quatre d’entre nous restèrent cachés dans les bois et les six autres dans un champ.
Nous reçûmes tous les dix une excellente aide durant plusieurs mois.
Le 7 septembre, le Sgt Dobson fut capturé lors d’un raid allemand, mais les neuf autres purent s’échapper et rejoignirent les américains le 8 septembre.

Les rapports d’évasion des autres membres de l’équipage ne donnent pas d’information marquante. Ajoutons simplement que le S/Sgt Peterson a été blessé par 3 éclats d’obus de 20 mm.

Equipage du 42-31466 :
1Lt  Wallace E. Shymanski, pilote
2Lt  Vernon Montrose, co-pilote
2Lt  Gordon Grip, navigateur
T/Sgt  Kenneth Dobson, bombardier
S/Sgt  Thomas Sanderson, opérateur radio
S/Sgt  Alexander Engleman, mécanicien
S/Sgt  Paul Goodling, mitrailleur ventral
S/Sgt  Solomon Goldstein, mitrailleur latéral gauche
S/Sgt  Maynard Peterson, mitrailleur latéral droit
S/Sgt  David Sullivan, mitrailleur arrière


Selon le «B-17 Master Log» de Dave Osborne, le «Sitting Pretty» aurait atterri en urgence au lieu dit «La Briqueterie» près de Rochefort.

Le rapport allemand KU 2068 signale un bombardier «abattu» à 1km au nord de Rochefort à la même date et à la même heure que sur le MACR du 42-31466.  Ces indications  semblent donc confirmer que le point de chute du B-17 se situe bien près de «La Briqueterie».

dimanche 28 février 2016

Crash d'un P38 à Chenogne le 26 décembre 1944

F-5E-3  - N°:  44-23703
10e Photo Rec. Group - 31e Photo Reco. Squadron

MACR: 11501

Sources: 34th PRS Dicing Mission - MACR 11501

Lors des combats autour de Bastogne, des photos aériennes du périmètre de défense furent prises avec satisfaction lors de plusieurs missions. Mais essayer de parachuter les photos développées à la garnison encerclée était tout autre chose à cause du barrage de flak ceinturant la ville. 

Le 26 décembre 1944, le Lt Albert Lanker décolla de la base A-94 (Conflans, France) pour larguer ces précieuses photos aux troupes assiégées. Malheureusement, il n’arriva jamais à l’endroit prévu pour le largage, il fut abattu par l’artillerie antiaérienne. Le rapport allemand J-3007 indique que le P-38 du Lt Lanker est tombé près de Chenogne.
Quelques heures après le Lt Lanker, c’est le Capt Roger Wolcott, du même 31e Photo Reco. Squadron, qui sera tué en tentant d’effectuer une mission on similaire. Il était aux commandes du F-5E  N° 44-23608.

Le Lt Lanker se distingua le 06 mai 1944 lors de la première « Dicing Mission » sur les plages françaises du futur débarquement. Voici quelques explications:

Les missions dangereuses n’étaient pas le domaine exclusif des pilotes et des équipages des  chasseurs et des bombardiers. Les pilotes de reconnaissance ont pris les mêmes risques et furent confrontés aux mêmes dangers que ceux rencontrés par leurs collègues des groupes de chasse ou de bombardement.
Un des meilleurs exemples de mission de reconnaissance dangereuse est celui des missions qui consistaient à survoler les côtes de France à très basse altitude afin de prendre toutes les photos pouvant être utiles à la préparation du débarquement. Les pilotes concernés les surnommèrent « Dicing Mission » car ils estimaient qu’ils « jouaient aux dés avec la mort » dans leurs avions désarmés. Ces pilotes volaient seuls, sans escorte, équipés de caméras en lieu et place de leurs armes de bord. En cas de contact avec l’ennemi, ils ne pouvaient compter que sur leurs qualités de pilotes et les caractéristiques de leurs avions pour éviter les problèmes.

Il n’était pas rare que des pilotes reviennent de ces missions avec des avions endommagés par un contact avec le sol plutôt qu’avec un ennemi. Lors d’une de ces missions, un pilote heurta un goéland qui se colla sur son pare-brise blindé. Il put heureusement rentrer à la base malgré la visibilité limitée.

C’est le Lt Albert Lanker, du 31e Photo Reco. Squadron du 10e Photo Reco. Group qui effectua la première « Dicing Mission » le 06 mai 1944, juste un mois avant le débarquement. Il décolla de la base de Chalgrove, survola Dungeness et franchit la Manche vers la côte française. A Berck-sur-Mer, il contourna une grande dune de sable et survola la plage en vol rasant. Durant ce vol, il rencontra 5 groupes de soldats allemands très surpris.
Il se dirigea droit sur eux pour les voir se disperser. Certains d’entre eux tirèrent sur lui au fusil, mais il ne fut pas atteint. Au retour, il ne passa qu’à 6 pieds au dessus de la falaise et rentra sain et sauf à la base. 

Les premières photos révélèrent que la dune de sable était un emplacement d’artillerie ennemie et d’autres emplacements de canons furent aussi identifiés dans les falaises. Les détails des obstacles disposés sur la plage étaient de meilleure qualité que celle espérée par les organisateurs du débarquement.

Cette mission fut tellement réussie que deux autres furent programmées pour le lendemain.
Au total, 11 « Dicing Missions » furent effectuées et permirent d’obtenir de superbes photographies de la côte française de Calais au Cap de la Hague.

Une des photos prises par le Lt Lanker.
 (Photo: Smithsonian National Air and Space Museum)

dimanche 31 janvier 2016

Crash d'un B17 au dessus de Marche le 29 décembre 1944

Le B-17 Ramp Rooster – (Photo 398e BG)
B-17G  -  N° 42-107188  “Ramp Rooster“  398e BG - 602e BS
MACR 11348
Le 29 décembre 1944, le 602e Bomb Squadron du 398e Bomb Group décollait de sa base de Nuthampstead, en Angleterre, pour une mission de bombardement
à Bingen, en Allemagne.
Au retour de cette mission le B-17G  42-107188 fut touché par la flak et abattu.

Témoignage du Lt Adolphe Huesgen, co-pilote du B-17 abattu :
« Au retour de notre mission sur Bingen, en Allemagne, le 29 décembre 1944, au passage de la ligne de front, le moteur #2 fut atteint par un coup direct de la flak. Le moteur prit feu, le systême hydraulique fut atteint et le liquide hydraulique fut pulvérisé dans tout le cockpit.
Le systême électrique fut touché aussi et il tomba en panne. Le feu prit aussi dans la soute à bombes. Nous essayâmes d’éteindre ce feu, mais nous ne réussîmes pas.

Nous abandonnâmes alors l’avion. Le mécanicien de bord eut le pied calé dans la trappe de sauvetage avant. Je le poussai dehors et je sortis après lui. Je dois m’être évanoui après avoir quitté l’avion. La chose suivante dont je me souviens est que j’étais en l’air et que je tombais. J’ouvris alors mon parachute. Je pus voir un parachute en dessous de moi, je pense que c’était celui du mécanicien. Je vis aussi deux parachutes au dessus de moi. Lorsque je fus assez près du sol, l’ennemi ouvrit le feu sur moi. Lorsque j’arrivai encore plus près du sol, je pus voir les hommes qui avaient tiré sur moi. Ils commencèrent à courir vers l’endroit où j’allais tomber. Quand finalement je touchai le sol, je ramassai mon parachute et je courus dans le sens opposé à celui des troupes ennemies.

Comme je commençai à courir, les troupes ennemies qui avaient couru vers mon lieu d’atterrissage sortirent des bois et commencèrent à me tirer dessus. Après avoir couru durant environ 1 mile, je me suis couché dans un petit ruisseau durant environ deux heures.
Je repris alors ma route en direction du nord est. Je fus finalement récupéré par nos propres troupes dans un no man’s land à environ 500 pieds des lignes allemandes.

Je fus alors conduit au Quartier Général de la 89e Division d’infanterie. On me conduisit auprès d’un officier de l’Air Force qui reçut plus tard un rapport disant que 4 parachutistes avaient atterri derrière les lignes ennemies. 8 parachutes furent vus par les hommes de la ligne de front. Je discutai plus tard avec le mécanicien. Il avait vu notre bombardier, le Lt Leitner, celui-ci avait été le dernier à quitter le nez de l’avion et il avait dit au T/Sgt Peterson, le mécanicien, que tous les hommes qui étaient dans le nez avaient quitté l’avion. Le mécanicien avait la jambe cassée et le bombardier avait des lacérations mineures à la face et au front. »

Remarque : Le Lt Huesgen signale dans son témoignage qu’il fut conduit au Quartier Général de la 89e Division d’Infanterie. D’autre part, le MACR signale qu’il a contacté le 335e Régiment d’Infanterie. Sachant que la 89e Division n’est arrivée en France qu’en Janvier 1945, et que le 335e Régiment faisait partie de la 84e Division, nous en concluons qu’il y a une erreur (faute de frappe ?) et qu’il s’agit effectivement de la 84e Division. A la date du crash, cette Division occupait la région de Marche, ce qui confirme notre conclusion.

Selon les informations du pilote, « Tous les hommes ont été parachutés en même temps près de la ville de Marche, en Belgique ».

Le témoignage du Lt Huesgen nous indique que 3 hommes ont atterri très près des lignes américaines : le Lt Huesgen, le Lt Leitner et le S/Sgt Peterson. Ils furent rapidement pris en charge par leurs collègues. Le Lt Leitner et le S/Sgt Peterson durent être conduits à l’hôpital de Liège pour y être soignés.

Selon l’Officier de l’Air Force dont le Lt Huesgen parle dans sont témoignage, 4 hommes auraient atterri dans les lignes ennemies. Le rapport allemand KU 1241-A prouve cependant qu’il y eut 5 prisonniers :

- 2Lt Mahlon R. Erickson,  pilote
- T/Sgt Claiborne T. Graves,  opérateur radio
- Sgt Robert G. Morden, mitrailleur arrière
- Sgt James T. Sewell, mitrailleur latéral
- Sgt Lowell E. Thompson, mitrailleur ventral

Un 5e homme aurait donc aussi atterri dans les lignes allemandes ou aurait été repris dans le no man’s land.

Le 9e homme, le 2Lt Paul A. Nachtway, a malheureusement été tué dans cet accident.
Les causes de sa mort ne sont pas précises. Les hommes au sol ont remarqué 8 parachutes. Comme il est confirmé que tous avaient quitté l’avion, il devrait y en avoir 9, celui du Lt Nachtway ne s’est-il pas ouvert ? C’est possible. Plusieurs hommes avaient manqué d’oxygène à cause de l’altitude, et le Lt Nachtway a pu perdre connaissance au moment de sauter et il n’aurait pas ouvert son parachute.  

Où l’avion est-il tombé ?
Quand on a posé cette question au Sgt Robert Morden à son retour de captivité, il a répondu : « Nulle part, il a explosé à 21000 pieds ». (6400 mètres)
Les membres d’équipage ayant sauté de façon assez groupée, et l’avion ayant explosé presque immédiatement après son évacuation, on peut supposer que les débris se sont éparpillés sur une grande surface dans les environs de Marche.
Quelques membres de l’équipage du 41-107188. (Photo 398e BG)
Cette photo a été prise la veille de la mission fatale.
Debout de G à D :
2 Lt. Mahlon R. Erickson, pilote - 2 Lt. Adolph "Bud" Huesgen, co-pilote - 2 Lt. Paul A. Nachtwey, navigateur - 2 Lt. L. J. Leitner, bombardier

A genoux de G à D:
S/Sgt. Claiborne "Red" Graves, Radio - Sgt. Robert G. "Bob" Morden, mitrailleur arrière.

Sont manquants sur la photo:
S/Sgt. E.O. Peterson, mécanicien - Sgt. L.E. Thompson, mitrailleur ventral - Sgt. J.T. Sewell, mitrailleur latéral.